Les ovaires font partie de l’appareil reproducteur féminin, ils produisent les ovules et les hormones sexuelles. Dans certains cas, des cellules anormales peuvent se développer et toucher les tissus de cet organe, conduisant à différents cancers de l’ovaire.

Les cancers de l’ovaire chez la femme

Le cancer de l’ovaire est le 7e cancer le plus diagnostiqué chez la femme en France, et le 4e en matière de cause de décès. Ce chiffre assez élevé s’explique par un diagnostic très souvent tardif. Il faut savoir qu’au départ, les cellules anormales forment une petite tumeur, qui n’impacte pas l’architecture de l’organe. Mais en se développant, cette tumeur grandit et peut rompre la surface de l’ovaire, puis s’échapper et mener à une extension du cancer dans les organes les plus proches. D’où l’importance de diagnostiquer le cancer de l’ovaire de manière précoce afin de mettre rapidement en place un traitement adapté. Les chances de survie à 5 ans de ce cancer sont estimées actuellement à environ 45%.

Parmi les cancers de l’ovaire chez les femmes, on retrouve notamment :

  • Les tumeurs épithéliales, qui représentent 90% des cas, qui généralement sont traitées par une chirurgie ;
  • Les tumeurs germinales et stromales, qui représentent 10% de ces cancers. Elles touchent particulièrement les femmes jeunes, voire les adolescentes, et nécessitent un traitement plus lourd que les tumeurs épithéliales.

Le diagnostic du cancer de l’ovaire

Plusieurs étapes mènent au diagnostic d’un cancer de l’ovaire. Le médecin procède avant tout à un examen clinique, au cours duquel il va réaliser des touchers et palpations au niveau de l’abdomen, des chaînes ganglionnaires, des seins, mais aussi au niveau vaginal et rectal.

Des examens viennent ensuite compléter cette étape, avec :

  • Une échographie endovaginale, réalisée avec une sonde échographique introduite dans le vagin ;
  • Une imagerie par résonnance magnétique (IRM), pour obtenir des images plus précises ;
  • Un bilan biologique, avec une prise de sang pour vérifier le dosage du CA125, le marqueur tumoral ;
  • Une biopsie, au cours de laquelle un fragment de tissu de l’ovaire sera prélevé.

Le traitement du cancer de l’ovaire

Une fois le diagnostic posé, le protocole de traitement va pouvoir être établi et mis en place. Tout va dépendre de l’état de la patiente, et des caractéristiques de la tumeur. Le protocole va s’organiser autour de deux axes, à savoir la chirurgie et la chimiothérapie.

La chirurgie va avoir pour objectif de retirer la tumeur, en conservant une zone de sécurité afin de prévenir tout risque de rechute. C’est la méthode la plus efficace dans le cadre du cancer de l’ovaire. Plusieurs interventions sont possibles : retrait de l’utérus et des ovaires, annexectomie bilatérale, hystérectomie, curetage ganglionnaire.

La chimiothérapie représente quant à elle la thérapie médicamenteuse. Pour le Professeur Gilles Freyer, l’enjeu est de savoir quelles sont les patientes qui ont véritablement besoin de chimiothérapie pour que ce traitement soit efficace pour elles. Le traitement peut être effectué par voie orale ou par voie veineuse selon les molécules utilisées.