La couverture santé, bien que parfois reléguée au second plan, révèle toute son importance en cas d’aléas médicaux. Seulement voilà, pour les néophytes, notamment les jeunes adultes débutant dans la vie active, l’univers des assurances est souvent difficile à déchiffrer. Termes obscurs, éventail vertigineux d’options… comment s’y retrouver et faire le bon choix pour sa première mutuelle ? Suivez le guide !

Qu’est-ce qu’une mutuelle santé ?

La mutuelle santé, souvent désignée sous le terme de « complémentaire santé », intervient là où la Sécurité sociale « s’arrête ». En pratique, lors d’une consultation médicale, la Sécurité sociale ne prend en charge qu’une fraction du coût. Le rôle de la mutuelle est donc de pallier cette lacune, en s’acquittant, selon les contrats, de la totalité ou d’une portion du montant restant dû.

Au-delà de cette prise en charge complémentaire, la mutuelle va plus loin : elle peut également rembourser des dépenses non couvertes par la Sécurité sociale, comme certains traitements, les approches médicales alternatives ou encore des équipements optiques haut de gamme. Il convient de rappeler que, pour les employés du privé, la loi ANI de 2016 a rendu obligatoire l’adhésion à une mutuelle d’entreprise. De l’avis de la mutuelle MMJ, pour les profils tels que les auto-entrepreneurs, les étudiants ou encore les personnes en recherche d’emploi, si cette adhésion reste optionnelle, elle n’en demeure pas moins fortement conseillée.

Remboursements, pourcentage… comprendre son contrat de mutuelle

La question des pourcentages de remboursement dans les contrats de mutuelle est souvent source d’interrogations, notamment face à des termes comme « 100 % », « 200 % », voire « 300 % ». Il s’agit en fait de pourcentages calculés sur la BRSS (Base de Remboursement de la Sécurité Sociale). En d’autres termes, pour chaque acte médical, la Sécurité sociale établit un tarif de base, dénommé BRSS. Le montant remboursé par votre mutuelle sera un pourcentage de cette référence.

Prenons un exemple : une consultation chez un médecin généraliste a une BRSS fixée à 25 euros. Si votre contrat de mutuelle affiche une prise en charge à « 100 % », cela signifie un remboursement de 25 euros. Cela dit, si le professionnel de santé applique des tarifs libres et que votre consultation s’élève à 40 euros, une mutuelle à « 100 % » vous laissera une part restante de 15 euros (40€ – 25€) à régler. A l’inverse, avec une prise en charge à « 200 % », la mutuelle pourrait rembourser jusqu’à 50 euros.

Adapter sa mutuelle à son profil professionnel

Jeunes actifs et étudiants

De nombreuses compagnies d’assurances se spécialisent dans les offres pour étudiants, tenant en compte des besoins spécifiques des jeunes et proposant des tarifs attractifs. Gardez toutefois à l’esprit que pour ceux qui jouissent d’une bonne santé et n’ont pas de besoins médicaux spécifiques, un contrat basique couvrant les soins essentiels pourrait être suffisant.

Employés

Lors de votre embauche, votre employeur vous présentera sa mutuelle d’entreprise. Bien qu’elle soit obligatoire, cette mutuelle présente souvent des avantages, notamment parce qu’une partie des coûts est prise en charge par l’employeur. Cela dit, si vous estimez que certains domaines tels que l’optique ou le dentaire ne sont pas suffisamment couverts, envisagez de compléter avec une surcomplémentaire.

Professionnels indépendants

Certains assureurs mettent en avant des formules spécifiquement conçues pour les travailleurs indépendants, avec des tarifications compétitives. De plus, la loi Madelin offre des avantages fiscaux à ces professionnels, leur permettant notamment de déduire leurs cotisations de leurs revenus imposables.