Composé de plusieurs tests et reposant sur la mesure des débits, pressions et volumes urinaires, le bilan urologique ou bilan urodynamique est un examen qui sert à détecter les raisons d’une incontinence urinaire que d’autres tests biologiques ou d’imagerie médicale ne permettent pas de discerner. Que sait-on exactement sur ce test ? C’est ce que nous fait découvrir le célèbre urologue Jean-Pierre Giolitto.

A quoi sert exactement un bilan urodynamique ?

Selon Jean Pierre Giolitto, le bilan urodynamique sert avant tout à détecter toutes sortes d’anomalies affectant le système urinaire. Ce dernier est généralement prescrit quand des traitements basiques ou des examens traditionnels comme les radiographies ou échographies ne suffisent pas à détecter l’origine du trouble urinaire. Il s’agit d’un examen qui peut être prescrit aussi bien par le médecin généraliste que par l’urologue et qui se fait par la mesure très précise des volumes, pressions et débits urinaires de l’individu.

Comment se passe le bilan urodynamique ?

La durée d’un bilan urodynamique est comprise entre 30 minutes et une heure. Cet examen s’effectue dans un hôpital par un médecin généraliste ou urologue et il n’est pas du tout nécessaire de jeûner pour l’effectuer. Tout ce qu’il faut, c’est que la vessie du patient soit un peu remplie.

Avant d’effectuer ce test indolore et qui ne requiert aucune forme d’anesthésie, le médecin doit d’abord s’assurer que le patient n’a aucune infection urinaire (exemple : cystite). Pour cela, il peut procéder à un examen Cytobactériologique ou à un test à la bandelette.

Le bilan urodynamique se déroule en trois phases :

  • Le test de débitmétrie : durant cette étape il est demandé au patient d’uriner dans des toilettes reliées à un ordinateur. Ce dernier s’occupe d’enregistrer la puissance du jet, le volume uriné, la durée ainsi que la régularité de la miction.
  • La cystomanométrie : pour cette étape, le patient doit se mettre en position assise ou couchée. Le médecin procède alors à l’introduction d’une petite sonde à l’intérieur du canal de l’urètre puis remplit la vessie de liquide physiologique. Cette phase a pour objectif de mesurer les pressions que subit la vessie durant la phase de stockage. Notez bien que celle-ci peut provoquer chez le patient un léger sentiment d’inconfort, bien qu’elle ne soit pas douloureuse.
  • La profilométrie urétrale : c’est la troisième et dernière phase du test urodynamique. Celle-ci consiste tout simplement à retirer la sonde introduite durant l’étape précédente (cystomanométrie) pour évaluer l’activité des deux sphincters. Cette phase est un peu désagréable. Et il est fortement recommandé au patient de bien respirer et de ne pas parler quand il l’effectue.

Une fois le bilan urodynamique terminé, le médecin va procéder à l’analyse des données obtenues. Cela lui permet de déterminer avec un grand degré de précision l’origine du trouble urinaire. Ensuite, il va prescrire au patient des examens complémentaires comme :

  • La cystographie (radiographie de la vessie)
  • Une électrophysiologie ()
  • Une échographie de la vessie (l’enregistrement de l’activité électrique des muscles du périnée)