Une étude réalisée par les chercheurs du centre Léon Bérard à Lyon pendant dix ans a été récemment publiée. Le benzo[a]pyrene y est pointé du doigt : ce perturbateur endocrinien est considéré comme un sur-risque de cancer du sein. Les femmes en période de ménopause sont encore plus exposées (+20 %). Il est alors plus que jamais primordial, comme le rappelle le professeur Gilles Freyer (voir ici son blog spécialisé), d’initier des actions de prévention.

L’impact de la pollution de l’air sur notre santé

Les chercheurs du département Prévention Cancer Environnement, à l’origine de cette étude d’envergure, ont mis en lumière l’impact des polluants présents dans l’air dans le cancer du sein. Ce dernier est, rappelons-le, le cancer le plus diagnostiqué dans le monde pour les femmes : 1 femme sur 9 est ainsi touchée par cette maladie, 1 sur 27 en décédera.

Les causes du cancer du sein peuvent être multiples : génétique, surpoids, alcool, tabac… Si ces facteurs sont désormais bien connus, un autre vient d’être inclus : la pollution de l’air. Les chercheurs expliquent à ce sujet que « la population générale peut être exposée au BaP par l’air ambiant, la fumée de tabac, l’eau et les aliments. Les principales sources de HAP dans l’air ambiant (à l’extérieur et à l’intérieur) sont le chauffage résidentiel et commercial au bois, au charbon ou à d’autres biomasses (pétrole et gaz), d’autres sources intérieures telles que la cuisson et la fumée de tabac, et des sources extérieures comme les gaz d’échappement des véhicules à moteur (en particulier les moteurs diesel), les émissions industrielles et les feux de forêt ».

Un nouveau facteur de risque du cancer du sein

Le benzo[a]pyrène (BaP) se forme lors de la combustion incomplète de matières organiques. Les chercheurs de l’étude expliquent que ce BaP représente un facteur de risque dans le cancer du sein, particulièrement pour le cancer du sein hormono-dépendants.

Selon une épidémiologiste, Amina Amadou,« cette étude a également montré que les femmes ayant été exposées pendant leur transition ménopausique ont un risque augmenté de cancer du sein ».