Pathologie chronique entraînant une irritation des voies respiratoires, l’asthme se mue en une véritable crise lorsque ses manifestations s’intensifient. En dehors des traitements médicamenteux à base d’inhalateur, il est tout à fait possible de faire face à cette situation avec des méthodes naturelles. Tour d’horizon sur l’asthme et les solutions douces et naturelles pour l’arrêter.

Appeler un médecin ou le Samu

L’asthme se déclenche au contact de certains allergènes, en fonction de la sensibilité de chacun. Des moisissures aux acariens en passant par le pollen et la poussière domestique, l’origine de l’asthme est multiple. Une fois que la crise se déclare, le patient a du mal à respirer et est sujet à des quintes de toux. Le premier réflexe dans ce cas consiste à contacter un médecin de toute urgence. Lorsque vous vivez seul, il est important de ne pas céder à la panique. Prenez le temps de régulariser votre souffle tout en apaisant votre esprit puis contactez le Samu ou votre médecin traitant. Dans le cas où vous seriez en colocation ou avec votre famille, signifiez calmement votre situation aux autres personnes présentes chez vous. Celles-ci pourront prendre les dispositions nécessaires pour faire intervenir un spécialiste.

Techniques naturelles de relaxation et respiration

En attendant l’arrivée des médecins, plusieurs approches simples peuvent vous aider à dégager vos voies respiratoires pour réduire l’irritation liée à la crise d’asthme. La respiration fait partie des solutions les plus efficaces.

Un exercice respiratoire basique consiste à inspirer lentement et à expirer encore plus délicatement à travers vos lèvres pincées. L’étape suivante consiste en une inspiration avec le nez. Lors de cette phase, veillez à garder vos mains sur votre ventre. Vous pouvez également bâiller tout en vous focalisant sur votre souffle. L’objectif est d’évacuer le stress qui pourrait vous assaillir et faire empirer la situation.

Pour une régularisation de votre rythme respiratoire, la relaxation du diaphragme est vivement recommandée. Lors d’une grave crise d’asthme, cette méthode est très efficace en attendant l’intervention d’un médecin. L’une des meilleures façons de détendre le diaphragme est la respiration intermittente ou l’approche de Loris Vitry. Commencez l’exercice par une longue inspiration par le nez. Au fur et à mesure que vos poumons se remplissent, gonflez votre ventre. Maintenez ensuite une apnée de quelques secondes sans forcer vos limites. Expulsez ensuite l’air accumulé très délicatement en vous assurant de contracter votre ventre au maximum. Vous retrouverez progressivement votre calme et avec lui, votre rythme normal de respiration.

Après la crise, utiliser la phytothérapie

La phytothérapie permet de réguler les crises d’asthme à l’aide de plantes médicinales. De nombreuses huiles essentielles ont des vertus anti-inflammatoires, antibactériennes et antivirales. C’est le cas de l’huile de niaouli, de thym et d’eucalyptus (1). Servez-vous en pour réduire l’infection des cavités de vos voies respiratoires.

À travers leur action antispasmodique, d’autres plantes vous aideront à mieux vous sentir après une crise. Il s’agit entre autres du gingembre, de la lavande et de la mélisse. Pour un sommeil plus apaisé, n’hésitez pas à vous servir du tilleul, de l’aubépine et de l’hypericum. Enfin, une étude clinique a démontré l’efficacité de la caféine contenue dans le thé ou le café (2).

Vous connaissez désormais l’essentiel pour arrêter une crise d’asthme naturellement. En cas de doute, n’hésitez pas à demander l’avis d’un spécialiste.

Comment stopper une crise d’asthme chez un enfant ?

À l’heure actuelle, environ 10 % des enfants sont concernés par les crises d’asthme. Autant un adulte peut arriver à déceler rapidement les prémices d’une crise, autant, c’est plus compliqué avec les enfants. S’ils sont déjà grands, vous pouvez utiliser le bronchodilatateur prescrit par le médecin, dès que vous vous apercevez des premiers symptômes. Cela peut être :

  • une respiration sifflante
  • un essoufflement
  • une gêne respiratoire (s’il est en âge de parler)

Pour les plus jeunes, il est fort probable que le médecin vous demande de traiter l’asthme avec un nébuliseur, autrement dit de faire un aérosol, s’il est trop petit pour utiliser une chambre d’inhalation. Si vous ne connaissez pas encore, il s’agit d’une machine qui va propulser de fines gouttelettes de médicament dans les voies respiratoires de votre enfant. Celui-ci devra donc porter un masque sur son visage, le temps de l’aérosol. Il devra également rester en position assise pour que le médicament remonte correctement vers les voies respiratoires.

Pour qu’il reste bien en place :

  • prenez votre enfant sur les genoux
  • distrayez-le en lui lisant une histoire, de la musique, en lui chantant une chanson ou plus grand devant un dessin animé
  • amusez-le en faisant de grosses respirations avec lui (En plus, le produit pénétrera davantage les voies respiratoires et sera plus efficace)
  • gardez un masque usagé pour le mettre sur doudou ou faites essayer à doudou l’aérosol, sans le médicament bien sur

Rassurez-vous, cela ne dure que quelques minutes. La préparation est également très simple. Vous aurez juste à verser le ou les médicaments dans la chambre du nébuliseur et à compléter avec du sérum phy, pour atteindre les 5 ml. Ensuite, il faudra mettre la machine en route, après avoir bien positionné le masque sur le visage. Normalement, vous devriez voir de la fumée s’évaporer avec des gouttelettes sur le masque.

Sources / Etudes cliniques (clinical studies) :

  1. Juergens UR, Dethlefsen U, Steinkamp G, et al. Anti-inflammatory activity of 1.8-cineol (eucalyptol) in bronchial asthma: a double-blind placebo-controlled trial. Respir Med 2003;97:250-6
  2. Caffeine for asthma – Emma J Welsh 1, Anna Bara, Elizabeth Barley, Christopher J Cates
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20091514/