La proposition de loi pour « une fin de vie libre et choisie » fait débat chez les députés de la majorité à l’Assemblée nationale. Communément appelée proposition de loi Falorni, du nom du député radical de gauche Olivier Falorni, elle bénéficie d’ores et déjà du soutien de beaucoup de parlementaires. On fait le point.
Les députés LREM approuvent
La proposition de loi portée par Olivier Falorni pour « une fin de vie libre et choisie » bénéficie du soutien des députés LREM. Pour beaucoup d’entre eux, il est grand temps d’avancer et d’agir pour améliorer les droits des personnes en fin de vie en France. A l’instar de la société, le débat monte aussi à l’Assemblée nationale, et pas seulement dans les rangs de la majorité. Une fois n’est pas coutume, l’ancien maire PS de Paris, Bertrand Delanoë, est intervenu dans le débat au micro de France Inter, pour demander « que nous soyons libres et dignes jusqu’à notre dernier souffle ».
Un débat sociétal vieux de plusieurs années
Beaucoup de marcheurs LREM estiment que le débat sur la fin de vie a lieu dans la société depuis déjà plusieurs années. Fin janvier, ce sont 151 députés LREM qui ont signé la proposition de loi similaire de Jean-Louis Touraine, de même inspiration que la proposition de loi Falorni. De quoi avoir une majorité très sereine. Les soutiens s’accumulent par ailleurs. L’un des derniers en date est celui de la présidente de la commission des lois, Yaël Braun-Pivet. Cette dernière a annoncé qu’elle voterait pour la proposition de loi Falorni le 8 avril prochain. Elle a aussi appelé à débattre du sujet au Parlement, car il prend déjà place dans la société depuis des années. Pour sa part, Laetitia Avia a expliqué qu’elle approuvera, elle aussi, le texte, rejoignant une longue liste de marcheurs qui ont fait de même. Elle a par ailleurs déclaré qu’ « en 2017, quand des gens m’ont interpellée sur le sujet, je n’avais pas de position tranchée, j’ai travaillé le sujet, j’ai posé beaucoup de questions à mon collègue Touraine et je suis aujourd’hui en ligne avec ce qu’il propose ». Toutefois, la députée LREM se dit inquiète. Une inquiétude qui trouve son origine dans le fait que la proposition de loi Falorni est inscrite à l’agenda un jeudi. Or, et c’est bien connu, il est plus compliqué de mobiliser les députés pendant un jeudi.