Dans le monde équestre, il y a une vérité que trop de propriétaires refusent d’accepter : un cheval en bonne santé, ce n’est pas un coup de chance, c’est un travail de tous les instants. Et si la médecine vétérinaire a fait des pas de géant sur ce registre, elle ne pourra jamais remplacer l’anticipation et la formation de ceux qui côtoient les chevaux au quotidien. Pourtant, encore trop souvent, les urgences surviennent parce que personne n’a vu venir les signaux d’alerte. Une colique fatale, une boiterie négligée, une infection qui tourne mal… dans la plupart des cas, ce sont les signes avant-coureurs qui ont été ignorés.
C’est précisément sur ce terrain que Classequine et Cavalassur ont décidé de s’allier, dans un partenariat inédit en France. L’un, leader de l’assurance équestre, l’autre, spécialiste de la formation en santé équine, ont compris que la meilleure façon de protéger les chevaux n’était pas d’attendre l’accident, mais de l’empêcher. Une approche qui change la donne, et surtout, qui casse l’habitude bien ancrée du « on verra bien ». Décryptage !
« Mieux vaut prévenir que guérir », ou le nécessaire changement de mentalité
Le réflexe classique, encore trop ancré, c’est d’attendre que le problème arrive avant d’agir. On appelle le vétérinaire quand il est trop tard. On panique face à une blessure parce qu’on n’a jamais appris les gestes de premiers secours. On découvre une contamination dans une écurie quand l’épidémie a déjà touché la moitié des chevaux. Ce mode de fonctionnement est non seulement inefficace, il coûte aussi une petite fortune !
Face à ce constat, Cavalassur a décidé de frapper fort. L’assureur rembourse désormais à hauteur de 50 % les formations Classequine, considérant que ces apprentissages doivent être perçus au même titre qu’un acte vétérinaire ou une séance d’ostéopathie. Mieux encore, les propriétaires ayant suivi ces formations bénéficient d’une réduction sur leur assurance. Ce partenariat, vous l’aurez compris, repose sur une réalité évidente : former les propriétaires permet d’éviter des interventions coûteuses et des drames (largement) évitables. Car un cheval bien suivi, correctement soigné dès les premiers signes d’un problème, a beaucoup plus de chances de s’en sortir qu’un cheval dont le propriétaire improvise dans l’urgence.
La prophylaxie sanitaire, un rempart contre les épidémies
Lorsqu’on parle de prophylaxie, il faut bien comprendre qu’il s’agit d’une démarche globale, qui touche à tous les aspects du quotidien des chevaux. La prophylaxie sanitaire repose sur des règles d’hygiène strictes, parfois perçues comme contraignantes, mais indispensables pour limiter la propagation des maladies.
Le premier levier de prévention, c’est le maintien d’un environnement sain. Une écurie, ce n’est pas qu’un abri. C’est un écosystème, un lieu de vie où les bactéries, les virus et les parasites peuvent proliférer à une vitesse affolante si rien n’est fait. Trop souvent, on néglige la propreté des boxes, la gestion des fumiers ou le nettoyage des abreuvoirs, alors que ces gestes simples peuvent éviter des infections graves.
L’autre point fondamental concerne l’isolement des nouveaux arrivants et des chevaux malades, car un cheval qui vient d’une autre région ou d’un autre élevage peut être porteur sain d’une maladie, et sans quarantaine, il risque d’infecter toute l’écurie. De la même manière, les jeunes chevaux, plus fragiles, doivent être tenus à l’écart des adultes pour limiter les risques de contamination. Enfin, il ne faut pas omettre la gestion des effectifs : un paddock surchargé, une écurie trop peu ventilée ou un espace mal adapté à la densité des chevaux favorisent l’apparition et la transmission de maladies. C’est un équilibre à trouver, qui demande une attention permanente.
Anticiper plutôt que réparer, la base de la prophylaxie médicale
Si l’hygiène et la surveillance sont les premières lignes de défense, force est de constater qu’elles ne suffisent pas toujours. C’est là qu’intervient la prophylaxie médicale, qui repose sur deux piliers : la vaccination et la lutte contre les parasites. En effet, les chevaux doivent être vaccinés contre des maladies potentiellement mortelles, comme la grippe équine, la rhinopneumonie ou encore le tétanos. Ces vaccinations sont réglementées et doivent être suivies avec rigueur. Pourtant, chaque année, de nombreux propriétaires passent à côté des rappels, exposant ainsi leurs chevaux à des risques évitables.
L’autre grand volet de la prophylaxie médicale concerne les parasites internes. Vermifuger un cheval, ce n’est pas un simple rituel saisonnier, c’est une nécessité absolue. Les parasites digestifs, s’ils ne sont pas contrôlés, peuvent provoquer des coliques, des amaigrissements inquiétants, voire des perforations intestinales fatales. Cela dit, la vermifugation ne doit pas se faire au hasard. Aujourd’hui, les vétérinaires recommandent des analyses de selles régulières pour adapter le traitement au besoin réel du cheval. Un cheval sous-traité risque une infestation, mais un cheval trop vermifugé développe des résistances aux antiparasitaires. Là encore, tout est une question d’équilibre et de suivi.
Un cheval bien suivi, c’est un cheval qui vit plus longtemps
L’enjeu de la prophylaxie, ce n’est pas juste d’éviter une visite chez le vétérinaire, c’est de garantir une meilleure qualité de vie aux chevaux. Un animal en bonne santé, c’est un cheval plus performant, plus serein, plus heureux. Mais il est encore fréquent de voir des propriétaires s’en remettre uniquement aux soins curatifs, comme si la médecine vétérinaire pouvait compenser toutes les erreurs d’anticipation.
L’alliance entre Classequine et Cavalassur s’inscrit dans une volonté de transformation en profondeur du rapport entre les propriétaires et la santé de leurs chevaux. Il ne s’agit plus de subir, mais d’agir en amont, de comprendre, d’anticiper et de prévenir. En fin de compte, il faut prendre conscience qu’un cheval n’est pas une machine qu’on répare quand elle tombe en panne. C’est un être vivant qui a besoin d’une attention quotidienne. La prévention, c’est le vrai geste d’amour !
Sources :
https://www.classequine.com/wp-content/uploads/2017/06/CP-Cavalassur.pdf
https://equipedia.ifce.fr/sante-et-bien-etre-animal/soin-prevention-et-medication/prevention