Un nombre croissant d’études trouve un lien entre les niveaux de vitamine D et l’autisme. De nouvelles recherches dans une édition 2019 du magazine américain Molecular Psychiatry (Psychiatrie Moléculaire) ont révélé que les mères à onze semaines de grossesse ayant de faibles niveaux de vitamine D avaient plus de chances que leur enfant développe un trouble du spectre de l’autisme. Pour cette étude, l’insuffisance en vitamine D a été définie comme étant de moins de 25 à 50 mmol / L lors d’un test sanguin. En plus, dans cette même étude, les nourrissons avec des niveaux de vitamine D inférieurs à 25 mmol par litre de sang étaient plus susceptibles de développer un autisme que les nouveau-nés avec des niveaux de vitamine D de 50 mmol / L ou plus. Lorsque la mère et le bébé avaient tous deux de faibles niveaux, les risques étaient encore plus élevés. Plus de détails sur le sujet avec Aissa Hamada.
Des résultats cliniques concordants
Ces résultats sont cohérents avec une étude de 2017 parue dans le Journal britannique de Psychiatrie, qui a révélé que les enfants nés de mères présentant une carence en vitamine D à mi- grossesse avaient deux fois plus de risques de développer un spectre de l’autisme. Une autre étude de 2018 qui s’est concentrée sur les enfants de 3 ans a révélé que ceux qui avaient un taux en vitamine D inférieur de 25% présentaient un risque accru d’autisme de 260%.
Le mécanisme exact de l’impact de la carence en vitamine D sur le risque d’autisme n’a toujours pas été identifié, mais les neurologues sont d’accord pour dire que le régime alimentaire joue un rôle essentiel dans le développement global et la santé du cerveau.
Les propriétés neuroprotectrices de la vitamine D
Les nouveau-nés avec des niveaux élevés de vitamine D ont réduit les risques de développer un autisme par rapport aux nourrissons avec de faibles niveaux, selon la plus grande étude pour explorer le lien entre la vitamine et le spectre de l’autisme présentée à la Société internationale de recherche sur l’autisme en 2018, et qui a impliqué l’analyse sanguine de 3370 nourrissons.
Appelée «vitamine du soleil», la vitamine D est en fait une hormone stéroïdienne qui active les récepteurs des neurones dans des régions importantes pour la régulation du comportement. Elle protège également le cerveau en agissant comme un antioxydant et un anti-inflammatoire.
La vitamine D joue aussi un rôle essentiel dans la production de la sérotonine, un neurotransmetteur, qui intervient dans le contrôle de l’humeur, le changement d’attention et la flexibilité cognitive. Et il a une puissante influence sur la santé mentale, en plus de la santé physique.
Par ailleurs, de faibles niveaux de vitamine D ont été associés à la dépression, aux troubles cognitifs et à la psychose, ainsi qu’à plusieurs maladies cardiaques, au cancer, à l’obésité et à d’autres causes de mortalité. Si vous avez un enfant autiste, faites tester son niveau de vitamine D et optimisez-le si nécessaire, car une étude en pédiatrie a révélé que la prise de complément alimentaire riche en vitamine D diminuerait les symptômes de l’autisme.